dimanche 19 janvier 2014

1948 - L'Anneau de Polycrate - De la culpabilité collective



Publié en 1948 aux Éditions Psyché, collection « Bibliothèque de Psychanalyse ».
342 pages.

Sous-titré plus précisément Essai sur la culpabilité collective et recherche d'une éthique psychanalytique.

Table des matières :

CHAPITRE I. La réalité des mythes
II. L'inconscient et la structure de la psyché
III. L'ambivalence fondamentale à la base du sentiment de culpabilité
IV. Champ d'amour sur champ de bataille
V. La culpabilité sexuelle
VI. Le carnaval des culpabilités et le mécanisme d'auto-punition
VII. Le cosmique dans l'inconscient
VIII. L'équilibre du succès et le complexe de Polycrate
IX. La signification biologique du mythe du sacrifice.
X. La loi du déplacement de l'équilibre et le bouc émissaire
XI. Les mythes qui guérissent la culpabilité collective


Le livre et la critique :
 
Louis Beirnaert in Études, février 1949, p.272 :
 
On connaît l'histoire de Polycrate, cet homme trop heureux qui sentit un jour l'obscur besoin de payer sa chance : il jeta à la mer son bien le plus précieux, un anneau d'or. Lorsqu'il ouvrit, le lendemain,la chair rose d'une murène que lui avait préparée son cuisinier, l'anneau était là. Le Destin ne s'était pas laissé payer à si peu de frais. Polycrate mourut crucifié.
Autour de ce mythe, Mme M. CHOISY a construit un essai brillant et coloré sur la culpabilité collective. Sa vaste culture nous promène de l'analyse freudienne aux dernières explorations des neurologues, du comportement d'Hector à celui de l'heureux joueur de Monaco, de la technique des yogis à l'ascétisme chrétien. Tel un miroir aux mille facettes, le thème choisi s'éclaire à tous ces feux. Et nous nous trouvons peu à peu entraînés vers la vision d'un monde dont la croissance se paye d'une destruction incessamment renouvelée. Quelle rédemption nous délivrera de la culpabilité collective ainsi engendrée ?
La dernière page tournée, le lecteur demeure ébloui de cette promenade, au sein d'un domaine qu'il connaissait mal ; un peu interloqué aussi de ne pouvoir ramasser en une seule les mille lueurs qui jalonnaient sa route. Mais faut-il demander à un ouvrage ce que l'on n'a jamais entendu y mettre ? Les médecins, habitués à plus de rigueur scientifique, grogneront sans doute, et avec eux quelques théologiens. Il ne faut cependant pas exiger que Merlin devienne Mentor ! Il est bon que, sur le plan de la culture, un vaste public non spécialisé, et bien souvent parfaitement ignorant des vérités de la foi, soit amené, par un ouvrage attrayant, à prendre conscience des affectives qui règlent obscurément nos démarches, et s'oriente, somme toute, vers la vision d'un univers dominé par l'amour et le sacrifice.


2 commentaires:

  1. Bonjour!
    Savez-vous si le livre est disponible en format électronique?
    Merci!

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour.
    Ce livre n'a pas été édité en format électronique, désolé.

    RépondreSupprimer