lundi 20 janvier 2014

1950 : Qu'est-ce que la psychanalyse ?



Publié en 1950 aux Éditions de L'Arche, collection « Commentaires ».
252 pages.


Table des matières :

I. L'adaptation au réel
II. La libido dans le développement affectif de l'homme
III. Ce qu'il faut retenir du complexe d'Oedipe
IV. Stades et rythmes de la croissance psychique
V. Le juge intérieur, les besoins somatiques et le sentiment d'insécurité du moi
VI. Le mécanisme du refoulement
VII. Le rêve
VIII. Le transfert dans la situation analytique
IX. Le silence peuplé du traitement psychanalytique
X. Psychothérapies actives
XI. Conseils à ceux qui veulent se faire psychanalyser
XII. Freud, Jung, Adler et les dangers de la psychanalyse


Le livre et la critique :

Louis Beirnaert in Études, janvier 1951, p.132 :

En écrivant de Maryse CHOISY qu'elle était « ferocemente freudiana », le P. Gemelli évoquait assez exactement un talent où la vitalité, le bond, la griffe aussi s'allient avec une fidélité foncière à la méthode du maître de Vienne. Le dernier ouvrage de la directrice de Psyché porte bien sa marque. Parfois discutable, il est toujours vivant et il se bat bien. C'est le cas de rappeler le mot de Péguy : « Une grande philosophie n'est pas celle qui n'a pas de vides, c'est celle qui a des pleins. » Les premiers chapitres résument heureusement ce qu'on a déjà pu lire dans l'Anneau de Polycrate. Ils sont moins originaux, encore que telles pages sur le besoin de sécurité sous-jacent au sentiment de culpabilité approfondissent les vues antérieures de l'auteur. Les développements qui suivent, sur « le transfert », « le silence peuplé du traitement analytique », « les conseils à ceux qui veulent se faire analyser » restituent et commentent, avec une verve qui n'exclut pas la sagesse, cet événement historique et choisi que constitue la cure.
L'ouvrage se ressent peut-être d'une certaine hâte de rédaction, mais il va bravement et brillamment son chemin jusqu'à un dernier chapitre sur Freud, Adler et Jung, où l'irénisme le cède en terminant à une distinction transparente entre « les forts en thème » qui « conservent comme un rituel les mots orthodoxes », et « les créateurs » qui « ne se battent pas avec des mots », car « ils ont, pour les survoler, des ailes ». Maryse Choisy a évidemment des ailes... Mais elle a dit trop de bien, et avec tant d'exactitude de la méthode freudienne, pour qu'on ne soit pas tenté de la ranger aussi parmi « les forts en thème ».


Pierre Salzi, in Revue philosophique de la France et de l'étranger, janvier-mars 1955, pp.61-62 :

[Ce livre] est une initiation fort bien comprise en ce qu'il expose les principes, non sous une forme purement abstraite, mais au travail dans des expériences effectives. Les douze chapitres débutent avec la question de l'adaptation au réel : s'adapter à l'existence sociale, ce n'est pas devenir capable d'atteindre la moyenne, c'est montrer ses qualités personnelles au plus haut degré dont elles soient susceptibles. Le complexe d'Oedipe, les stades premiers du psychisme, les concepts du "cs", du moi et du surmoi sont exposés avec une clarté dont la précision est fondée sur les conclusions auxquelles ont conduit les nombreuses controverses entre orthodoxes et dissidents. Après le bon morceau que mérite l'interprétation des rêves, l'auteur résume les directives que le praticien doit suivre au long des séances, afin d'ajuster son comportement aux résistances, silences, transferts et abréactions du sujet. Ce raccourci suggère la complexité et la délicatesse du traiment psychanalytique.

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